VIH 2
Prévention et mode de contamination du sida
Objectifs
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Citer les 12 conditions indispensables à la transmission du virus d’un individu à l’autre
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Citer les 3 modes de transmissions du virus du Sida
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Citer les 4 modes de transmission du VIH par le sang et expliquer, pour chacun d’eux, les moyens de prévention existant
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Citer 4 circonstances de contamination par les sécrétions sexuelles
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Citer 10 conseils concernant l’utilisation d’un préservatif masculin
Le traitement vise à retarder l’apparition de la maladie, à prévenir et retarder les complications et retarder les conséquences de la maladie Traitement palliatif.
Prévention
Complémentarité des actions de Santé Publique et des mesures administratives (Centres de Dépistage Anonyme et Gratuit [CDAG] dans chaque département / Vente libre es seringues dans les pharmacies / Implantation de distributeurs de préservatifs…). La population doit être informée au niveau de l’endémie, des moyens de prévention pour responsabiliser les personnes, pour éviter les craintes injustifiées pouvant être discriminantes. Tout le monde est concerné : média, politiques, grand public, personnel soignant pour éduquer, soigner, se protéger.
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Il existe 3 sortes de prévention :
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Primaire Ensemble des mesures qui visent à éviter un évènement donné DONC vise à éviter les contaminations
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Secondaire A en réduire les conséquences par une prise en charge adaptée DONC vise à réduire les conséquences par une prise en charge médicale, psychologique et sociale adaptée
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TERTIAIRE A en traiter les effets après sa survenue DONC vise à traiter les effets tels que l’exclusion et la discrimination pour améliorer la qualité dela vie des personnes atteintes par le VIH
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3 modes de contamination :
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Transmission par le sang
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Transmission par les sécrétions sexuelles
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Transmission mère-enfant
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2 conditions indispensables pour que le virus puisse être transmis d’un individu à un autre
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Le virus doit pouvoir pénétrer dans l’organisme et être en quantité importante
Contact avec muqueuse et passage direct dans le sang Porte d’entrée
Concentration du virus
La contamination est exclusivement inter-humaine.
transmission par le sang
Usage de drogue par voie intra-veineuse
Contamination
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Par le partage des seringues
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Par le partage des pailles
Prévention
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Depuis 1996, nette régression du nombre de personnes contaminées par ce mode de contamination
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Respecter les règles d’hygiène de base : lavage des mains avant et après injection
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Utilisation systématique de matériel à usage unique ou personnel
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Depuis 1987, mise en place de Stéribox (matériel à usage unique pour les usagers de drogue)
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Implantation de « boutiques » où les usagers peuvent déposer et échanger le matériel souillé
instruments souillés
Contamination
Hors hôpital | A l’hôpital |
Aiguille d’acupuncture Aiguille de tatouage Aguille de perçage d’oreille Aiguille de piercing Rasoirs et ciseaux de coiffeur Matériel de manucure Instruments de soins dentaires | Tout instrument, objet coupant, tranchant, piquant ou pénétrant dans l’organisme : pinces, scalpels, rasoirs, fibroscopes |
Prévention
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Stérilisation du matériel
Transfusion sanguine et produits dérivés
Contamination
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Jusqu’en 1985
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Personne hémophiles les plus touchées
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Le risque existe toujours quand le don de sang est fait en période de séroconversion (fenêtres sérologiques : temps où le dépistage est négatif mais en train de se positiver).
Prévention
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Barrière de sélection importante
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Tests sur le sang donné
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Traitement du sang par chauffage pour éviter tout risque
Transplantation d’organes et de tissus
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Si le donneur est porteur du virus, celui-ci va se retrouver dans les organes donnés Dépistage sur toute cellule, organe, tissu… susceptible d’être transplanté
Transmission par les sécrétions sexuelles
Contamination
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Sperme
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Sécrétion cervico-vaginale
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Un seul rapport sexuel non protégé suffit
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Risque plus élevé en cas de pénétration avec ou sans éjaculation
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Risque pour les contacts bucco-vaginaux ou bucco-anals
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Facteurs de multiplication de risque :
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Multiplication du nombre de partenaires
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Rapport sexuel traumatisant
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1er rapport sexuel
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Sodomie
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Rapport sexuel pendant les menstruations
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Avoir une IST (herpès, syphilis)
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Plus de contamination dans le sens ♂ → ♀ que ♀ → ♂ (sperme plus longtemps en contact avec le vagin)
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prévention
Pose du préservatif
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Veiller à ne pas endommager le préservatif en ouvrant l’emballage. Attention aux coups d’ongles, de dents, d’objets coupants qui pourraient le déchirer
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Le placer sur le pénis en érection avant tout contact avec les organes génitaux car une goutte de liquide séminal ou de sperme peut être libérée avant l’éjaculation
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Pincer le réservoir ou l’extrémité du préservatif avec les doigts pour chasser l’air
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Le dérouler aussi loin que possible sur le sexe, surtout ne pas forcer en cas de résistance : le préservatif a peut-être été posé à l’envers. Le jeter et en prendre un autre
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Le lubrifier abondamment : utiliser des gels, des lubrifiants à base d’eau. Ne pas utiliser d’huile, de vaseline, de crème pour le corps, de salive
Retrait du préservatif
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Avant la fin de l’érection, se retirer juste après l’éjaculation en retenant le préservatif à la base du sexe, pour ne laisser échapper aucune goutte de sperme
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Le jeter à la poubelle après l’avoir noué
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En cas de rupture accidentelle du préservatif, il est conseillé de se retirer avant l’éjaculation
Rôle infirmier
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Rassurer le patient
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Expliquer le délai entre la contamination et la séroconversion
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Prélever les examens sanguins prescrits par le médecin
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Rappeler l’importance de l’utilisation du préservatif et avoir une démarche de prévention
Insémination artificielle
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Dépistage obligatoire sur le sang du donneur
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Virus résistant à la congélation
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Si le test est négatif, 2nd dépistage 6 mois après
Transmission mère-enfant
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Risque au niveau de la grossesse, de l’accouchement, de l’allaitement
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Interruption thérapeutique de grossesse (ITG) possible jusqu’à 5 mois ½ de grossesse
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On peut savoir dès le 1er trimestre de grossesse si l’enfant est contaminé
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12 % de risque de mettre au monde un enfant infecté
Influence de la grossesse sur la maladie
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Dépend du taux de CD4
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Si < 200/mm3 ou Sida déclaré la grosses risque d’entraîner des poussées évolutives et l’apparition de maladies opportunistes
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Si > 500/mm3 évolution stable
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influence de la maladie sur la grossesse
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Grossesse normale
conduite à tenir chez une femme enceinte séropositive
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Expliquer que l’allaitement est contre-indiqué
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Aider à la préparation des biberons
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Encourager, valoriser dans les échanges avec l’enfant
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Déculpabiliser, rassurer
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Faire une démarche de prévention pour l’avenir
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Spécifier que l’enfant n’a pas besoin d’isolement spécifique
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L’inciter à se faire suivre régulièrement
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Si épisiotomie
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Privilégier une chambre seule
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Protection pour le personnel soignant lors de la toilette périnéale
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Sanitaires décontaminés à l’eau de javel
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Prélèvements sanguins pour l’enfant durant 1 an + recherche d’autres infections d’origine maternelle
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Vaccination avec vaccins vivants déconseillés (BCG…)
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Traitement par RETROVIR® pendant ses 6 1ères semaines
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Prophylaxie de la pneumocystose à partir de 1 mois
risques de la vie courante
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Prendre des précautions pour
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L’acupuncture
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Les soins dentaires EXIGER UN MATERIEL
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Le perçage d’oreilles A USAGE UNIQUE
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La manucure
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Le tatouage
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vivre avec des personnes séropositives
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Règles d’hygiène générales
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Virus inactivé parla chaleur (55° C)
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Virus inactivé par la plupart des désinfectants courants
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Virus résistant aux UV et aux rayons X
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Usage personnel du rasoir, brosse à dents, thermomètre
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Désinfecter régulièrement les rasoirs mécaniques
conseils aux personnes séropositives
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S’abstenir de donner du sang, du sperme, des organes
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Informer ses partenaires sexuels
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Ne pas partager de seringue ou d’aiguilles
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Prévenir le médecin (acupuncture, dentiste…)
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Eviter une grossesse
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Nettoyer les surfaces avec des gants et désinfecter à l’eau de javel
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Linge souillé par du sang ou des sécrétions sexuelles : lavage à 70° C + eau de javel
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Toute coupure ou égratignure doit être recouverte jusqu’à cicatrisation complète
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Le virus n’est pas transmissible par les baisers, les WC, la vaisselle
prévention des risques en milieu de soins
prévention
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Tout employeur est responsable de la sécurité de son personnel et doit mettre en place les mesures nécessaires
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Vaccination contre l’hépatite B
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Respect des précautions générales
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Prévoir l’évacuation du matériel tranchant, coupant
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Dispositif de prise en charge des AES (Accidents d’Exposition au Sang)
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Formation du personnel
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Evaluation des actions entreprises
inactivation du virus
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Eau de javel
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Dakin (vaisselle)
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Alcool à 70° C (peau
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Chaleur (stérilisation)
précautions générales
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Ne jamais re-capuchonner des aiguilles
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Port de gants systématique lors de prélèvement de liquide biologique ou contact avec des lésions cutanées
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Lavage des mains immédiat après contact et avec un liquide biologique + désinfectant
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Port de lunettes pour les soins exposant à des projections
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Travailler sans précipitation
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Hémoculture : utilisation du corps de pompe
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Pose et dépose de perfusion avec système protégé
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Injection : dispose d’auto-recouvrement
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Prélèvement veineux sous vide
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Utilisation des containers d’aiguilles qui ne doivent pas être remplis à ras bords
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Destruction des aiguilles à très haute température
conduites à tenir en cas d’AES
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Demander l’autorisation du patient pour faire le prélèvement sanguin
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Prélèvement sanguin de la personne « piquée »
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∆ ! Un patient séropositif a le droit de taire son statut à son conjoint ou ses partenaires
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Réfléchir à la limite entre la non assistance à personne en danger et le respect de la loi qui interdit de divulguer des informations concernant le patient
Prise en charge de la douleur
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Au préalable : évaluation du retentissement de la maladie sur les gestes de la vie quotidienne, les douleurs physiques et morales
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L’évaluation doit être :
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Qualitative : description de l’emplacement, de la durée et des caractéristiques de la douleur, facteurs associés
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Quantitative : description de l’intensité de la douleur
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evaluation de la douleur
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A intervalles réguliers après le début du traitement (toutes les heures puis espacées)
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A chaque plainte du patient
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Après une intervention pharmacologique (pour voir l’effet du médicament)
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Suivi des actions mises en place
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Traçabilité des actions dans le dossier de soins
prise en charge de la dénutrition
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Facteur de gravité : ↓ de la qualité de vie et ↑ de l’immuno-supression
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Causes (valables pour toute pathologie)
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Anorexie
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Pertes digestives (vomissements, diarrhées)
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Malabsorption intestinale
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Dépense énergétique
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Thérapeutique
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Prise en charge précoce : surveillance du poids
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Entretien avec un diététicien : quantification des apports et conseils (manger par petites quantités)
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Si échec : nutrition entérale (à l’aide d’une sonde nazogastrique et estomac)
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Si échec : nutrition parentérale (perfusion)
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Le maintien d’un état nutritionnel correct peut les aider à combattre les infections et à prolonger la vie
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Patient VIH = Polypathologies
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Equipe pluridisciplinaire : projet de service commun et référence médicale
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Ecoute active : mettre en adéquation les contraintes de la maladie avec les contraintes de la vie privée et professionnelle
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Souplesse et disponibilité : savoir répondre à tout moment
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Confiance et respect mutuel